vendredi 17 août 2012

Pourquoi je ne voterai pas (non plus) pour le PQ! (première partie)

C'est connu et vérifié, le vote des électeurs est, de façon très généralisée, motivée par la force d'attraction d'un parti politique en particulier et la popularité de son chef. Règle générale - ce que confirme à chaque rendez-vous électoral tant les analystes politiques que les maisons de sondage - l'identité et les prises de position des candidats locaux n'ont de l'impact qu'auprès d'une très mince tranche de l'électorat. Et c'est normal: le canon médiatique national a par sa nature plus d'impact dans la population que l'ensemble de tous les petits tire-pois partisans locaux et régionaux.


Le parti compte, mais le candidat aussi


Par contre, ceux qui me lisent à l'occasion doivent commencer à me connaître un peu et ne seront pas surpris d'apprendre que, pour moi, le candidat local lui-même revêt une importance notable dans mon choix, au point même où l'appartenance partisane, tout en étant importante jusqu'à un certain point, pourrait finir par avoir fort peu de prise - mise à part la position à l'égard de la souveraineté du Québec comme je l'ai déjà exprimée - sur mon vote.

C'est ainsi que mon vote pourrait aller à un parti ou à un autre, en fonction des candidats spécifiques d'une circonscription donnée que j'estime être des êtres humains de qualité et en qui j'ai confiance. Des exemples? Par qui est-ce que je commence? (Note: les mentions qui suivent ne constituent pas une liste exhaustive.)

Tenez, allons-y d'abord avec le parti qui a en son sein le plus de ces candidats qui seraient susceptibles d'avoir mon vote à cause de la qualité personnelle remarquable de certains de ceux-ci: le Parti Québécois.

Si je votais dans Rosemont, je voterais (aveuglément) pour Jean-François Lisée; dans Borduas, ce serait Pierre Duchesne. Si j'habitais dans Laval-des-Rapides, aucune hésitation: Léo Bureau-Blouin. Dans Marie-Victorin, Bernard Drainville à 100 milles à l'heure! Bourget? Maka Kotto, bien sûr! Et Djemila Benhabid dans Trois-Rivières aussi, malgré sa sortie difficile sur la religion et l'état (la place du crucifix à l'Assemblée nationale), une pelure de banane au sujet de laquelle je l'ai entendue dire que l'intellectuelle ne pense pas forcément la même chose que la candidate (!)... (Une campagne électorale n'est pas le forum indiqué pour faire dans la nuance!) Quelle chance ils ont les Trifluviens de pouvoir accorder leur vote à une si exemplaire citoyenne du monde, à une intellectuelle qui n'a pas la langue de bois! Et que dire de mon vote que j'accorderais dans Crémazie à la gestionnaire scolaire efficace et transparente qu'est Diane De Courcy... Euh... Oups! Non, je ne ferais pas ça! (Appelons-la une exception qui confirme la règle.)

Si, par ailleurs, je votais dans Gouin, je me précipiterais au bureau de vote pour accorder ma confiance à Françoise David de Québec solidaire. Puis, dans Nicolet-Bécancour, devinez pour qui je voterais! Jean-Martin Aussant, l'inspirant chef d'Option nationale, bien entendu!

Et la CAQ? Elle n'est pas en reste, car cette formation politique aurait elle aussi mon vote, entre autres, dans les circonscriptions de Repentigny et d'Arthabaska, représentées respectivement par les candidates caquistes franches et intègres Chantal Longpré et Sylvie Roy.

Quant au dernier parti (et non le moindre!), le Parti libéral du Québec, sachez que si je votais dans la circonscription de Sherbrooke... ... ... Haha! Mais non, voyons! Je ne voterais pas pour Jean Charest. Il ne faut quand même pas charrier!

Voilà donc pour les exemples de candidatures pour lesquelles j'aurais un préjugé favorable, peu importe la bannière partisane. Mais, si un candidat donné peut à lui seul grandement influencer mon vote, l'inverse est également vrai, à savoir qu'un autre candidat, lui, peut fort possiblement m'inciter à NE PAS voter pour tel ou tel parti.


Le PQ dans Johnson


C'est ce qui m'amène à aborder mon cas personnel d'électeur en réflexion qui aurait peut-être pu, une fois la CAQ écartée de ses choix (voir http://lecentricois.blogspot.ca/2012/08/pourquoi-je-ne-voterai-finalement-pas.html), se ranger du côté du Parti Québécois. De fait, en toute logique, c'eut été le choix sensé d'un point de vue stratégique où la volonté de faire un geste pour barrer la route à la formation par le Parti libéral d'un quatrième gouvernement consécutif pèse un brin dans la balance.

Or, dans mon cas, en tant qu'électeur dans Johnson, il faudrait vraiment que je me pince le nez pour voter pour le PQ! Pourquoi donc? Parce que le destin aura voulu que le candidat péquiste dans ma circonscription soit celui entre tous pour lequel je ne peux me résoudre à voter. Depuis le début de la présente campagne, je me dis que la pilule pourrait finir par passer - après tout, le type se dit souverainiste aussi - et que je pourrais, en paix avec moi-même, être en mesure de voter pour le PQ comme jadis malgré le fait que le nom inscrit sur le bulletin de vote soit un répulsif à mon appui. Mais bon, j'ai beau essayer, quand mes yeux ont notamment le malheur de lire ce que rapporte les médias locaux au sujet de mon député, je fais systématiquement une rechute. Le remède: clore le dossier en décidant une fois pour toutes que mon vote n'ira pas au PQ!


À suivre...

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(Suite... http://lecentricois.blogspot.ca/2012/08/pourquoi-je-ne-voterai-pas-non-plus_19.html)

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